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Rapatriement des restes d’Ahmadou Ahidjo, premier Président du Cameroun

A l’occasion d’un échange avec les hommes de médias, Aboubakar Ousmane Mey le secrétaire exécutif de l’Ong «Justice Plus» et Alain Fogué du Centre africain d’étude stratégique pour la promotion de la paix et du développement (CAPED) ont annoncé une grande conférence qui se tiendra sur le sujet à Garoua du 7 au 8 février 2014.

Le retour fracassant au Cameroun d’Aminatou Ahidjo, la fille cadette de l’ancien président Ahmadou Ahidjo, pour rallier les rangs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), a surpris plus d’un observateur de la scène politique nationale. Même Germaine Ahidjo de sa maison d’exilée à Dakar au Sénégal a dit n’être pas de mèche avec sa fille, s’opposant à tout retour définitif de sa famille au Cameroun avant le rapatriement préalable des restes de son époux. Pour l’aider dans ce combat et poser la problématique du rapatriement des restes de toutes les personnalités ayant marqué l’histoire du Cameroun et reposant dans des cimetières de pays étrangers, Aboubakar Ousmane Mey, le secrétaire exécutif de l’Organisation non gouvernementale (Ong) « Justice plus » et Alain Fogué Tédom du Centre africain d’étude stratégique pour la promotion de la paix et du développement (CAPED) ont donné une conférence de presse à Yaoundé le mardi 5 novembre 2013. Il était question pour ces deux organisations de mettre la pression sur le régime en place pour qu’il organise de façon solennelle le retour des restes du tout premier président du Cameroun.

Dans cette optique, il sera organisé du 7 au 8 février 2014, la conférence de Garoua, intitulée « Panser les mémoires plurielles blessées pour repenser le Cameroun ». Des leaders des partis politiques tels Maurice KAMTO du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Adamou Ndam NJOYA de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), Bernard Muna de l’Alliance des forces progressistes (AFP); des intellectuels tels Eric Mathias Owona Nguini, Alice Nkom et bien d’autres sont invités à cette rencontre placée sous le thème : « Au-delà des heurts et malheurs historiques liés à l’exercice du pouvoir, comment la nation peut-elle être reconnaissante à Ahmadou Ahidjo? »

Les conférenciers devront aborder des thèmes variés dont : le retour officiel de la dépouille du président Ahidjo et la construction d’une mémoire collective; le président Ahmadou Ahidjo et sa succession ainsi que l’évocation du président Ahidjo comme un dirigeant otage de son ascension et du contexte international. Il est également annoncé à l’occasion de cette rencontre des témoignages d’anciens grands collaborateurs de ce premier président du Cameroun dont les os blanchissent en terre sénégalaise.

« L’axe principal de la régénération de la nation camerounaise passe par la réhabilitation des principales figures de la vie politique nationale disparue. Dans ce cadre, il est indispensable de rapatrier les dépouilles de ceux des compatriotes morts en exil pour des raisons politiques. Cette action qui vise à désamorcer les tensions, inutilement entretenues autour de nos morts le long de l’histoire politique de notre pays, est incontestablement du domaine de l’Etat », précise un communiqué de presse annonçant cet événement. Les organisateurs indiquent d’ailleurs que des conférences similaires seront organisées dans les régions natales d’André-Marie Mbida, Félix-Roland Moumié, Oum Nyobè, Ossendé Afana et toutes les autres figures de proue de la nation camerounaise dont les dépouilles restent en exil.

«Le président Joseph Kabila a décidé de faire rapatrier la dépouille de Mobutu Sessé Séko en République démocratique du Congo. Et plus proche de nous l’ancien président François Bozizé a décidé de réhabiliter Bokassa. Pourquoi Paul Biya ne devrait pas penser à faire revenir la dépouille d’Ahidjo ?», interroge Aboubakar Ousmane Mey qui dit être en parfait accord avec le fils ainé de la famille de l’ancien président pour ce combat. Pied de nez à Aminatou Ahidjo qui visiblement, prend une position ambiguë dans cette affaire?